Quand donner le meilleur ne suffit plus …

2014 est arrivé comme à toutes les nouvelles années un 1er janvier encore cette fois.

Le début d’année marqué par des écarts de températures extrêmes (de – 33 à + 9 celcius) m’a montré cette année que personne n’est irremplaçable. C’est une phrase que j’ai répété et répété depuis des années. Je suis fervent croyant en cette phrase. Après 10 ans à donner et à se faire prendre, je me retrouve seul et ce sentiment en est un très amer. Mon employeur, pour qui j’ai le plus grand respect, a terminé mon emploi comme ça, en début 2014. On s’était juré mutuellement de tout se dire, j’aurai tout de même tenu mon pari, j’aurais apprécié que l’on fasse la même chose de l’autre côté. Je suis quelqu’un de profondément engagé, de fidèle, authentique, véridique, j’ai mes forces et mes faiblesses. Je considère que l’on a utilisé mes forces presque à outrance toutefois.

Je suis amer mais je reste positif, je connais ma valeur d’individu, je sais que quelqu’un va me tendre la main et va m’inviter chez lui pour prendre ce que j’ai à donner. Cet exercice est tout de même un moment de réflexion et me permet de faire le point sur ce que je veux vraiment.

Je suis loin d’être en train de me plaindre, ces 10 dernières années m’ont profité à moi également, j’en tire beaucoup de positif. J’ai rencontré des gens fantastiques, créé des amitiés, formé et  aidé des centaines de personnes et j’en suis très reconnaissant.

Le travail de d’artiste photographe ne permet pas que l’on vive de cette passion enfin, pas ici au Québec à pars quelques très rares exceptions. Il nous faut un boulot en plus des 30 à 40 heures que l’on consacre à notre art. Vous pensez que j’exagère, je vous assure, vous vous trompez. Les gens travaillent 35 à 40 heures dans une entreprise. Pour la photographie, si on en fait une passion ou un hobby, on y investira du temps variable selon les responsabilités que l’on a envers soi-même ou les autres. Si on le pratique comme métier, il faudra également y investir entre 35 et 40 heures semaine. Comme il est difficile d’en vivre, ajoutez ces heures à votre horaire du boulot de jour et vous avez un 70 heures bien meublés.

Je suis choyé de pouvoir me diversifier et aussi donner de la formation, des ateliers et des conférences. Malheureusement ce n’est pas suffisant , il faudra aussi passer du temps en analyse photo, en contacts pour les contrats, en prise de vues, développement de projets et tant d’autres choses. Je n’exagère pas, je n’oserais jamais. Bien répartir ses compétences est essentiel. La gloire n’est pas non plus gratuite. Il faudra prouver et prouver à nouveau que l’on suit bien l’évolution de la photographie, des nouvelles techniques, qu’on à les meilleures techniques, le plus impressionnant portfolio, le meilleur équipement etc etc etc …

Tout ça, ce n’est que la réalité d’une passion qui nous transporte, nous commande de continuer, nous force à nous dépasser. Même quand on donne le meilleur, parfois ça ne suffit plus.

 

Où aller, vers quel chemin continuer, comment aligner ce nouveau défi qui en est un de survie maintenant. Il faut continuer de se faire confiance.

Dans la vie, on a pas ce que l’on mérite mais plutôt ce que l’on a négocié.

 

Pour tout ceux qui aimeraient avoir un atelier personnalisé face à face (ceci peut aussi se faire via Skype donc au travers le monde), je serais heureux de pouvoir vous aider.

Simplement qu’à me contacter par courriel en privé pour un R-V et les tarifs.  yves.pinsonneault@yahoo.ca

 

Un petit et modeste coucher de soleil pour se réchauffer un peu.

 

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